Château de Saint Germain en Laye
Le jeudi 17 mars 2011, nous avions rendez-vous sous le porche du château de Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines.
Notre guide nous a accueillis dans la cour du château pour nous en faire l'historique depuis ses origines.
C'est le roi Louis VI le Gros qui vers 1122 fit construire une résidence royale sur le plateau boisé de Laye dominant les boucles de la Seine. Saint-Louis en 1230 y fit ajouter une ravissante chapelle.
En 1346, pendant de la Guerre de Cent Ans, le château fut incendié lors du passage du Prince Noir (Jean Sans Terre) fils du roi d'Angleterre. Les constructions en bois furent entièrement détruites, à l'exception du donjon et de la chapelle.
De 1364 à 1367, Charles V fit restaurer le Château Vieux.
Le château actuel, de style Renaissance, a été reconstruit sous François 1er.
Ce monarque y fit de fréquents séjours.
De 1594 à 1600, Henri IV fit édifier un nouveau château sur la terrasse surplombant la Seine. Il aimait y amener son fils Louis XIII lorsqu'il était enfant.
Une maquette remarquablement réalisée est présentée à l'entrée du Musée. Elle nous donne une vue complète de l'aspect des jardins et des deux châteaux à l'époque de leur splendeur.
Sous le règne de Louis XIV, le Château Neuf a été occupé par le frère du roi Philippe de France dit « Monsieur » et son épouse la Princesse Palatine.
Il fut abandonné par la suite, puis détruit.
Actuellement de belles propriétés occupent le terrain.
Le portail d'inspiration italienne donne accès à la cour entourée de bâtiments de pierre enrichis d'éléments sculptés et de parements de briques.
Avant son départ pour Versailles, c'est au château de Saint-Germain-en-Laye que vécut Louis XIV entouré de sa Cour de 1666 à 1681. Il y organisa des fêtes somptueuses.
Il était d'ailleurs né le 6 septembre 1638 dans le pavillon Henri IV situé dans l'enceinte du château.
Nous avons poursuivi notre visite par la chapelle du château, aujourd'hui désaffectée.
Nous y avons admiré la magnifique rosace retrouvée derrière un mur au cours de fouilles, mais malheureusement restée murée par l’extérieur.
La voûte remarquable a été épargnée par le temps et son architecture préfigure celle de la Sainte-Chapelle de Paris
Actuellement, la chapelle sert de salle d'exposition de frontons, de rosaces et de vestiges du Temple de Saint-Jean de Poitiers.
Notre guide nous a conduits ensuite à l'extrémité de la Grande Terrasse qui domine la Seine. Malgré le brouillard et le froid, nous avons pu admirer le paysage et le panorama sur tout l'ouest parisien.
Nous avons terminé par le pavillon Henri IV actuellement hôtel -restaurant.
Notre conférencière nous a indiqué qu'il avait servi de refuge au jeune roi Louis XIV pendant la Fronde, et que pendant la seconde guerre mondiale il avait été occupé par le grand état-major allemand qui s'y abritait. Une belle salle octogonale correspond à la geôle du pavillon.
Le Château de Saint-Germain a changé plusieurs fois de destination au cours des siècles: prison sous la Révolution, hôpital sous le Consulat, école de cavalerie sous l'Empire, caserne sous la Restauration, pénitencier militaire sous la Monarchie de Juillet.
En 1855, une restauration complète a été conduite par les architectes Millet et Doumet. L'édifice a été rétabli tel qu'il se présentait sous François Ier; les cinq bâtiments construits sous Mansart ont été supprimés.
En 1867 Napoléon III inaugura le Musée des Antiquités Nationales, actuellement Musée d'Archéologie Nationale, que nous regrettons de ne pas avoir visité faute de temps.
Après avoir quitté l'enceinte du château, nous nous sommes rendus à l'église de Saint-Germain-en-Laye.
L'édifice a été construit en1827 à l'emplacement d'un ancien prieuré fondé en 1028 et détruit par un incendie en 1346; d'autres constructions ont précédé l'église actuelle.
De magnifiques peintures ornent la nef et les chapelles latérales; de très beaux vitraux réalisés vers 1945 éclairent le déambulatoire.
Notre après-midi s'est poursuivi au salon de thé « La Petite Théière » face au château ou nous avons dégusté les excellentes pâtisseries « maison » et des boissons bienvenues par ces températures glaciales.
Très satisfaits de cette promenade à travers l'Histoire, nous avons regagné la station du RER en direction de Paris en pensant à de nouvelles escapades.
Jacques Thibaud