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Nissim de Camondo

Publié par Amicale Retraités Concorde

 

MUSEE NISSIM DE CAMONDO

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            C'est le 21 février 2013 que nous avions rendez-vous à quelques pas du Parc Monceau pour une visite guidée du Musée Nissim de Camondo.

            Le musée prend place dans le magnifique hôtel particulier édifié  en 1912 par le Comte Moïse de Camondo.

            Ce dernier appartient à la lignée des Camondo, juifs sépharades établis à Constantinople où ils avaient fondé  une banque devenue la plus importante de l'Empire Ottoman.

            A la fin du Second  Empire, Moïse et Abraham vinrent s'installer à Paris où leur banque était déjà implantée depuis 1869.

            Le Comte Moïse , collectionneur averti, passionné presque exclusivement par le 18ème siècle français va acheter pendant cinquante ans aux plus  grands amateurs d'art de l'époque une collection unique de meubles et d'objets d'art issus des riches patrimoines de l'aristocratie française. Pendant ce même temps, il va acquérir un ensemble de boiseries anciennes pour servir de cadre à leur exposition.

            Il fait construire l'hôtel particulier spécialement pour mettre en valeur  l'ensemble de ses collections dont il choisit lui-même les présentations en exprimant le souhait que tout reste en l'état après sa mort.

            Mais le Comte Moïse de Camondo est aussi un homme de son temps, passionné par le progrès technique et sous des allures classiques, le bâtiment recèle des innovations techniques très en avance sur leur époque.

            Nous avons pénétré dans  l'imposant vestibule de l'hôtel de Camondo  qui ouvre sur un large escalier de pierre orné d'une grande «chancellerie» tissée aux Gobelins pour Michel Le Tellier chancelier de France.

            Notre visite a commencé  par celle de la cuisine moderne et fonctionnelle au rez-de-chaussée.

            Les murs sont recouverts de céramique blanche du sol au plafond.

            Une immense cuisinière à deux faces occupe le centre de la cuisine permettant à deux équipes de travailler en même temps sans être gênées dans leurs mouvements et qui nous rappelle Master Chef.

            De larges bacs à vaisselle, de nombreuses prises de courant  et surtout un chauffage à air pulsé, très révolutionnaire pour l'époque viennent couronner ce modernisme.

            Nous avons gagné le premier étage consacré en totalité aux collections.

            Des tapisseries d'Aubusson représentant les fables de La Fontaine recouvrent les murs lambrissés de chêne du grand bureau.

            De splendides meubles secrétaires à cylindre, tables, commodes au bonheur du jour estampillées des plus grands ébénistes du 18ème siècle resplendissent dans le grand salon.

            Dans le salon des  Huet et dans le petit bureau, on admire des appliques, des cartels en bronze de style rocaille, des paravents  et des tapis fabriqués à la manufacture de la Savonnerie,  des porcelaines de Sèvres et de Meissen.

            Au deuxième étage nous avons visité les appartements privés de la famille de Camondo que Moïse partagea avec ses deux enfants Nissim et Béatrice après sa séparation d'avec son épouse.

            Nissim, officier de l'escarille MF 33 fut abattu lors d'un combat aérien en 1917 et Moïse attribua alors son nom au musée.

            Le Comte Moïse prit alors la décision de léguer l'hôtel et ses collections à l'Etat Français et l'Union Centrale des Arts écoratifs. Le musée a été ouvert au public en 1936.

            En 1940, afin d'échapper à l'avance allemande, les collections ont été transportées au château de Valençay rejoignant d'autres collections publiques et privées.

            Depuis la création en 1985 du Comité pour Camondo et grâce à un mécenat   international, l'hôtel de Camondo a pu retrouver son lustre d'antan réalisant ainsi après des décennies tous les souhaits du Comte Moïse.

            Encore éblouis par tant de merveilles, nous avons terminé notre après-midi autour d'un savoureux goûter au café «LeMonceau».

            A très bientôt pour une autre visite.

 

                                                                             Huguette Soudieux.

                    

Nissim de Camondo
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