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LA GARE DE LYON ET LE TRAIN-BLEU

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LA GARE DE LYON ET LE TRAIN-BLEU

Si les dix-huit amis de l'association se sont réunis au pied de l'Horloge de la Gare de Lyon l'après-midi du 13 octobre 2015, ce n'était pas pour partir en voyage mais pour retrouver le conférencier qui au cours de l'après-midi nous a fait découvrir les lieux: la gare elle-même et surtout le restaurant «le Train Bleu» où nous étions attendus pour un goûter dans le salon doré.

Le guide commença son exposé par un historique de la Gare de Lyon.

Dès les années 1840, des études furent entreprises pour réaliser une liaison ferroviaire reliant Paris au Sud-Est de la France; ainsi fut créé l'Embarcadère du Chemin de Fer de Paris à Montereau.

Plusieurs sociétés devinrent concessionnaires des voies ferrées et à la suite d'un mouvement de concentration, la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (P.L.M)fut constituée en 1857.

Un nouveau bâtiment dessiné par François Alexis Cendrier vit le jour en 1855 pour faire face à l'augmentation du trafic. Incendié en 1871 sous la Commune, il fut reconstruit à l'identique.

En 1900, alors que la Capitale s'apprêtait à accueillir l'Exposition Universelle qui amènera des millions de visiteurs, la gare aux capacités insuffisantes est modifiée et agrandie par l'architecte toulonnais Marius Toudoire . D'importants travaux sont alors entrepris et au bout de sept ans, une grande gare riche de treize voies ferrées entrait en service.

Aucune modification ne sera nécessaire avant l'arrivée du RER A dans les années soixante-dix et le lancement des lignes TGV vers le Sud de la France et la Suisse. La Gare de Lyon est aujourd'hui la première gare de la S.N.C.F en termes de trafic grandes lignes.

Notre visite s'est poursuivie à l'extérieur par l'architecture de la façade dont les formes arrondies la différencient des gares du Nord et de l'Est aux lignes géométriques austères.

Au-dessus de la marquise monumentale qui couvre les cafés, restaurants et boutiques du rez-de-chaussée, deux ensembles de statues surplombent l'édifice.

A gauche est évoquée la Ville de Paris et à droite la Ville de Marseille.

Au premier étage de la façade, on peut admirer quatre bas-reliefs allégoriques symbolisant la modernité et le progrès des moyens de transport: la mécanique, la navigation, la vapeur et l'électricité.

A l'extrême droite de la façade se dresse le beffroi, star incontestée de la Gare. Haute de soixante-sept mètres, cette tour est un repère incontournable.

L'horloge est visible de tous côtés grâce à ses quatre cadrans de six mètres de diamètre. Arrêtée après la tempête 1999, elle a vaillamment repris son service en 2005.

Avant de rejoindre «Le Train Bleu», nous avons traversé la célèbre Galerie des Fresques où des travaux d'aménagement sont en cours.

Sur le mur qui surplombe les guichets de la billetterie s'étire la fresque monumentale du peintre Jean-Baptiste Olive destinée à faire découvrir aux voyageurs les panoramas et sites à contempler tout au long du voyage en chemin de fer de Paris à Menton: les campagnes verdoyantes , les monuments des villes traversées ainsi que des scènes de la vie quotidienne des habitants de l'époque, avec à l'arrivée tous les paysages éclairés par le bleu de la Méditerranée.

Après cette rapide escapade vers le Sud, nous avons gravi le majestueux escalier de fer forgé à double révolution du Train Bleu pour pénétrer dans les salons du restaurant où nous avons été émerveillés par les dorures, les tableaux et les éblouissantes peintures recouvrant les plafonds.

Ce prestigieux restaurant a bien failli disparaître dans les années 1970, victime d'un urbanisme aveugle, mais grâce à André Malraux ministre de la culture, il fut classé monument historique en 1972 et définitivement sauvé.

Cet établissement alors simplement dénommé «Buffet de la Gare» fut inauguré le 7 avril 1901 par le Président de la République Emile Loubet lui-même représenté sur l'un des tableaux de l'allée centrale. Il prit le nom de «Train Bleu» en 1922.

Ce lieu présente une parfaite harmonie. Malgré l'abondance de dorures et décors, il a su conserver l'aspect très vivant de son temps. Les peintures de couleurs vives retracent les événements marquants de 1900 et à l'instar de la Galerie des Fresques évoquent les sites rencontrés sur le réseau du P.L.M.

Des personnalités de l'époque figurent sur de nombreux tableaux: artistes, personnages influents comme Monsieur Darville président du P.L.M, Monsieur Noblemaire directeur général, ou encore Réjane et Sarah Bernard illustres comédiennes du moment.

L'ensemble de ces 41 toiles a été nettoyé en1992. Il continue à apporter, comme le désiraient les créateurs de ce décor, une évocation «exacte et lumineuse des paysages multiples du réseau , créant une atmosphère chaleureuse et colorée très appréciée des consommateurs, voyageurs de passage ou parisiens.

Ce n'est pas par hasard si Jean Cocteau, Colette et Brigitte Bardot figurent parmi les nombreux habitués de l'endroit.

Confortablement installés sur les banquettes bleues du restaurant, nous avons dégusté une pâtisserie accompagnée d'un chocolat chaud, spécialités de la maison en écoutant notre conférencier nous conter l'histoire des lieux.

Nous n'avons pas quitté ce prestigieux établissement sans faire un détour par les petits salons également restaurés récemment avant de nous quitter jusqu'au repas du début d'année pour lequel l'Amicale a réservé ce lieu exceptionnel.

Huguette Soudieux.

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