Le Musée du Vieux Montmartre

Le mardi 11 février 2014, c'est par un après-midi pluvieux que nous nous sommes retrouvés au 12, rue Cortot à Paris (18ème), pour visiter le Musée du Vieux Montmartre.

Le musée est installé depuis 1960 dans une vieille bâtisse du 19ème siècle, un des rares vestiges de ce petit village qui ne subsistent plus que dans un étroit périmètre aux abords de la Place du Tertre.

À l'entrée nous avons retrouvé notre guide, une jeune anglaise à l'accent charmant qui nous a conté l'histoire de la Butte Montmartre où vécurent de nombreux artistes, peintres, écrivains ou chansonniers dont beaucoup sont devenus célèbres tels Renoir, Toulouse-Lautrec, Maurice Utrillo, Aristide Bruand et bien d'autres encore qui y laissèrent leurs empreintes.

Nous avons commencé notre visite par les Jardins de Renoir reconstitués en 2012 en souvenir du peintre impressionniste qui vécut ici de 1875 à 1877 et y réalisa de célèbres toiles, notamment «Le bal du Moulin Rouge» et «la Balançoire».

       De ces jardins, on peut jouir d'une magnifique vue sur le nord de Paris.

Poursuivant notre parcours, nous avons pu découvrir la célèbre vigne du Clos de Montmartre qui fut replantée en 1933 pour rappeler le vignoble qui recouvrait les pentes de la Butte.

Après avoir gravi quelques marches, nous sommes entrés dans la maison qui abrite l'exposition permanente du musée. En octobre 2014, les collections ont été transférées dans l'ancienne maison de Suzanne Valadon actuellement en restauration qui jouxte les Jardins de Renoir.

Au rez-de-chaussée, de nombreuses peintures et photos ornent les murs. Au centre de la pièce, un écran géant nous présente une rétrospective de l'évolution de Montmartre depuis la campagne avec ses nombreux moulins jusqu'à l'époque actuelle

     
       La Butte, point culminant de Paris à 130 mètres d'altitude, constitue une forteresse qui a eu        naturellement une place éminente dans l'histoire militaire de Paris, notamment:

- son occupation par Henri de Navarre en 1589,

- les derniers combats entre français et alliés en 1814,

- les évènements de la Commune en 1871.

  À la suite d'un voeu fait en 1870, la construction de la basilique du Sacré Coeur fut votée en 1873 par l'Assemblée Nationale pour expier «les crimes des communards» puisque c'est  là que débuta la Commune par l'exécution des généraux Thomas et Lecomte. Commencée en 1876, elle fut consacrée le 16 octobre 1919.

Nous découvrons ensuite le premier étage où de nombreuses affiches nous rappellent les cabarets les plus célèbres comme «Chat Noir», «le Lapin Agile» et «l'Aristide Bruand» qui animaient le village.

Y figurent les portraits d'hommes politiques, celui de Clémenceau en particulier qui fut maire de Montmartre, mais aussi d'artistes comme Paul Delmet, poète et compositeur de romances célèbres en particulier pour Théodore Botrel et dont le piano trône dans la pièce. Des reproductions du divan japonais et du Moulin rouge par Toulouse Lautrec y sont également présentées.

Au deuxième étage, le visiteur peut admirer plusieurs panneaux du célèbre Théâtre d'ombres d'Henri Rivière. Peintre et graveur, ce dernier est aussi le rédacteur de la revue Le Chat Noir. Il crée en 1886 le décor de la tentation de Saint-Antoine composée de personnages découpés dans une feuille de zinc projetés sur des verres translucides. Il concevra des décors jusqu'à la fermeture du théâtre en 1887.

On y voit également des caricatures d'hommes politiques notamment d'Adolphe Thiers «massacreur» des insurgés de Montmartre lors de la Commune de Paris.

L'humour est présent avec une reproduction du coucher de soleil sur l'Adriatique peint par l'âne Lolo, âne de Frédéric Gérard tenancier du Lapin Agile. En effet, Roland Dorgeles à l'origine du canular fit réaliser sous le contrôle d'un huissier le tableau par l'âne dont la queue avait été munie d'un pinceau. L'oeuvre attribuée à un artiste italien J R BORONALI, anagramme d'aliboron fut primée au Salon des Indépendants de 1910.

Le comptoir du café de l'Abreuvoir où venaient s'accouder Maurice Utrillo et Jules Depaquit occupe le fond de la salle.

L'humour est présent avec une reproduction du coucher de soleil sur l'Adriatique peint par l'âne Lolo, âne de Frédéric Gérard tenancier du Lapin Agile. En effet, Roland Dorgeles à l'origine du canular fit réaliser sous le contrôle d'un huissier le tableau par l'âne dont la queue avait été munie d'un pinceau. L'oeuvre attribuée à un artiste italien J R BORONALI, anagramme d'aliboron fut primée au Salon des Indépendants de 1910.

Le comptoir du café de l'Abreuvoir où venaient s'accouder Maurice Utrillo et Jules Depaquit occupe le fond de la salle.

Nous avons terminé notre après-midi montmartrois autour d’un goûter au restaurant « Les cadets de Gascogne », puis nous nous sommes séparés après avoir jeté un dernier regard sur Paris.

                                                                                              Huguette Soudieux